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 La marche de l'oubliée - Le corsaire [Bois à proximité de Londres, 2013]

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MessageSujet: La marche de l'oubliée - Le corsaire [Bois à proximité de Londres, 2013]   La marche de l'oubliée - Le corsaire [Bois à proximité de Londres, 2013] Icon_minitimeSam 16 Nov 2013 - 12:44



Ce matin là était brumeux, froid. La neige tombée pendant la nuit faisait plier les feuilles, la laissant tomber en flocons sur le sol. Les arbres craquaient sous le poids de leur âge ainsi que du froid, si bien que l’on eu dit de longues discussions sans fin. Sans cela, il n’y avait pas de bruit, pas de vent. Rien qui n’aurait pu troubler la paix de cet endroit. Emma marchait, âme solitaire sur le tapis de neige naissant. Sans but autre que celui de survivre. Habillée de sa simple veste blanche, le froid pénétrait sous sa peau, lui procurant des tremblements incontrôlables. Elle aurait dû mourir depuis très longtemps, depuis que l’hiver s’était déclaré. Seulement, elle ne pouvait pas, son symbiote maintenant à chaleurs constante ses organes vitaux. Elle vagabondait, cherchant le peu de nourriture que la forêt pourrait bien lui donner. Les bras serrés contre le torse, elle avançait encore et toujours, s’arrêtant quelque fois pour manger la sève des arbres, devenue sa première source de vitamine. Le temps l’empêchait de brûler quoi que ce soit, le feu ne démarrant jamais. Alors elle ne prenait jamais de pause, continuant sa longue marche dans le bois. Si la dame blanche existait, alors elle serait la dame noire, très visible dans ce paysage blanc. Repérant une élévation du terrain, c’est là où elle se dirigea, s’aidant des arbres lors de son ascension. Cela faisait quelques mois, ou quelques années, depuis l’accident, et depuis qu’elle avait fuit la civilisation. Elle n’avait pas supporté le choc du meurtre de quelqu’un. Même si le symbiote l’aidait à oublier, lui murmurant des promesses tout en lui donnant un flux de sentiments. Elle arriva au sommet de la colline, un endroit recouvert de neige, où même les arbres ne poussaient pas. De là, elle avait une vue prépondérante sur les territoires alentours. Elle pouvait y voir les fumées de Londres, bien visible avec ce froid mordant. Son ancienne ville, son ancienne vie, qui s’étendait là bas, sous les bâtiments de pierres et les rues pavées. Un endroit simple, mais où il faisait bon vivre. Un endroit interdit désormais, pour elle et son symbiote. Alors elle se retourna et scruta les horizons blancs et enneigés, bercés par la brume du matin. Une voie inexplorée, qui la mènerait surement à sa rédemption, à l’expiation de ses péchés.

Alors elle regarda le ciel, quêtant la moindre présence divine, cherchant parmi les nuages un halo lumineux qui aurait pu lui dire ce qu’elle devait faire. Mais rien ne se présenta, seulement des oiseaux qui volaient en cercle autour d’elle, attendant qu’elle s’écroule, pour pouvoir être un diner. Seulement, même si son but n’avait pas été trouvé, elle n’était pas prête à mourir. Elle savait qu’elle aurait pu faire encore des choses utiles. Son destin oscillait, entre des actions bienveillantes et brutales. Cela elle l’avait déjà compris, son symbiote également. Ils étaient plus fort ensemble, mais la fusion subissait des revers qu’elle ne pouvait contrôler, ni lui d’ailleurs. Il n’était juste pas fait pour être sur une humaine et leur adaptation réciproque prenait du temps, changeant le comportement de chacun. Mais ils en étaient convaincus, tant que l’un et l’autre vivraient ensemble, il y aura toujours un chemin possible. Restait plus à trouver où il menait et où il débutait. La destruction où la protection, tel était le dilemme. Elle fixa une dernière fois la capitale, avant de prendre le chemin opposé. Le soleil de midi perçait à peine les nuages, et l’atmosphère lourde pesait sur ces contrées inhabitées. Même si elle n’avait jusqu’ici pas eu de chance, Emma trouva néanmoins un terrier de lapin. Ces pauvres bêtes s’étaient trouvées sur son chemin, et il était désormais question de leur survie, ou de la sienne. Alors elle choisit de prendre une place dans la chaine alimentaire. Elle matérialisa le symbiote sur sa main, créant un long pic qu’elle enfonça dans le terrier. De légers gémissements s’échappèrent, puis plus rien. Elle ressortit le pic, avec un lapin blanc, désormais taché de rouge.

Il n’était qu’un animal mort pour la nature, mais c’était un moyen de survie pour elle. C’est ce qu’elle se répétait, essayant de se convaincre que tuer n’était pas une mauvaise chose. Elle était devenue une sauvage désormais, et c’était ce qu’elle avait trouvé pour ne pas s’éteindre. Elle enleva grossièrement la peau de la bête, et croqua dans la chaire à nue, étant dans l’incapacité de faire cuir l’animal. Le sang coulait dans la neige, laissant une trace de ses méfaits. Le gout de la chair à vif n’était pas une source d’écœurement, plus maintenant. L’homme était né dans les forêts, il avait su s’adapter, alors elle ferait de même. Une fois fini, elle enterra la carcasse dans la neige, creusant difficilement un trou. Ses mains, équipées de gants sans doigts, grattaient difficilement la terre gelée. Quand elle mit la carcasse à l’intérieur, elle ne savait pas si le sang qui était présent était le sien, ou bien celui de la bête. Ses doigts meurtris par la tâche ne lui faisaient pas mal, mais l’handicapaient quant à ce qu’elle devait faire. Une fois qu’elle eu fini, ses écœurements coutumiers revinrent la saisir. Elle se releva et s’appuya contre un arbre, toussant encore et toujours. Elle ne cracha pas ce qu’elle venait de manger, ni de la salive, mais plutôt une bile noire. C’était la manifestation de la coopération de son symbiote. Il triait les mauvaises bactéries qui auraient pu lui nuire et les régurgitaient pour la protéger. Elle était telle une chouette, vomissant non pas des pelotes de poils et d’os, mais les virus. Le moyen de protection le plus naturelle et le plus avancé de la planète sans doute. Son symbiote avait désormais remplacé totalement son système immunitaire, et elle ne pouvait dés à présent plus vivre sans lui, ou bien elle mourrait de la première maladie opportuniste qui se présenterait. De l’autre côté, le Symbiote ne pouvait plus vivre sans son hôte humain, se faisait également détruire s’il se séparait d’elle. Une coopération nécessaire à leur survie. Tout ce temps passé avec lui avait permis de mieux le connaître, de comprendre qu’ils n’étaient pas seuls dans l’univers. Leurs dialogues s’effectuaient le plus souvent par télépathie. Des discussions silencieuses pour des êtres qui n’en paraissaient qu’un. Elle savait qu’il avait un nom, qu’il s’était nommé Rakh’alar, « celui qui espère » d’après la langue de sa planète. Il savait grâce à elle parler humain, et elle, elle avait instinctivement pu parler le Makalaï. Leurs discussions étaient souvent par le biais de sens, et de sentiments ou de visions, si bien qu’elle n’avait jamais entendu sa voix, s’il en avait une. Mais cela lui convenait, car son ami intérieur était le seul sur qui elle pouvait vraiment compter. Lui qui l’aidait dans cette quête insensée, sur ce terrain hostile et mortel.

Depuis l’hiver, elle n’avait plus croisé d’animaux agressifs, étant déjà rares à cause de la proximité de la ville. La rencontre qui aurait pu lui couter la vie était un sanglier errant, tout comme elle. Il avait simplement pris peur en la voyant et lui avait foncé dessus. Peut être qu’il avait également l’intention d’en faire son repas, qui sait ? Elle, elle n’avait rien pu faire au début, la peur la submergeant. Le symbiote retourna cette peur en colère. A partir de ce moment, elle avait utilisé l’arme volée pour abattre l’animal. Une arme de technologie inconnue, qui avait été subtilisée à son propriétaire, tué par la jeune femme. Il était désormais accroché à sa ceinture, sans pour autant être utilisée. Le sanglier errant fut la première preuve de son imposition dans le monde sauvage, une marque de sa venue et de son passage. Et depuis, d’autres animaux avaient été tués, pour sa propre survie. Pour l’heure, elle continuait sa lutte contre les éléments, s’enfonçant dans la forêt, peut être à la recherche d’un abri ou tout simplement de sa mort. Ils étaient seuls, jusqu’à ce que quelqu’un ne les repère peut être, qui sait ?
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MessageSujet: Re: La marche de l'oubliée - Le corsaire [Bois à proximité de Londres, 2013]   La marche de l'oubliée - Le corsaire [Bois à proximité de Londres, 2013] Icon_minitimeMer 4 Déc 2013 - 16:12

« Quand on est marchand; on doit souvent faire face à de grands troubles. On doit lutter, on doit réussir, on doit créer du profit. Et quand on est marin, on doit survivre. Imaginez-vous alors la difficulté d’être marchand et marin à la fois. « C’est simple » pourrait-on penser. Mais ce serait se tromper, d’autant plus que s’il on remplaçait la mer de ce-même marin, par le vide béant et dévoreur de l’espace celui-là aurait encore moins de chance de survivre à ses longs périples. N’est-ce pas ? Oui. Être marchand spatial est l’une des choses les plus difficiles qu’on peut pratiquer dans la galaxie, et peut-être même dans l’univers tout entier, à dire vrai. Alors, pourquoi parlé-je d’une telle pratique, me demanderez-vous. Ce à quoi je vous demanderai ; qu’est-ce que le danger attire ? Les intrépides, les fous, les héros ! Répondrez-vous, et en tout point vous aurez tort. » Une pause, l’image se trouble, on voit approcher une silhouette féminine si on en juge par la grande robe qu’elle porte, et par la taille du bassin de ce-même vêtement, ça ressemble à ce que portaient les dames de l’époque Victorienne. L’image se trouble, on distingue très mal la silhouette désormais une simple tâche sombre sur cet écran dont les couleurs sont absentes. L’image se trouble à nouveau, on revoit le même passage. Le même monologue prononcé par cette étrange voix qu’on a l’impression de connaître, cette voix qui malgré ses accents de femme semble émerger de la gorge d’un homme. Pourtant c’est bien une femme, on en est certain. L’image se stabilise de nouveau, « Alors, on est en droit de s’interroger : Qu’apporte donc le danger, si ce n’est tout ceci ? » La silhouette marque une nouvelle pause, l’image n’est plus trouble on la distingue clairement sur ce fond sombre et tumultueux qu’est celui des ruines d’un vaisseau spatial, vraisemblablement victime d’un abordage très récent. La silhouette s’approche, on distingue un visage, une peau, de longs cheveux. Elle est noire, et lorsqu’elle lève la tête un sourire éclatant se dessine sur son visage sombre. « Le danger amène les Corsaires. » Ajoute-t-elle avant qu’un bruit de feu fasse disparaître toute trace de cette mystérieuse dame.

Sur des airs de Rock’n’roll des années quatre-vingt, elle sirotait un verre dans le coin d’un bar londonien, dans une époque que son meilleur ami avait souvent favorisé. Les années deux mille, c’était si primitif mais si attachant, sur ce point, elle reconnaissait les bons goûts de son collègue de l’Académie. Peu importe l’heure qu’il était, elle n’en avait rien à faire, ses cœurs battaient en rythme et elle n’en était qu’à sa cinquième incarnation marmonnait-elle dans son esprit quand elle se mettait à douter de son choix d’aller se remplir l’estomac d’alcool à huit heures du matin. Avalant sa dernière gorgée de whiskey elle leva la tête sur le cadran ancien d’une horloge accoudée entre deux étagères, la décoration de ce bar était très rustique mais incroyablement chaleureuse, et le Corsaire avait tissé de très, trop, bons liens avec le patron. Ce qui lui permettait par conséquent de se remplir la panse quand bon lui plaisait. Gratuitement la plupart du temps. Elle retourna son verre sur le bois sombre et lisse avant de se redresser sur son tabouret. Elle se gratta le bout du nez, duquel elle sentait un léger picotement (parce qu’elle avait pris l’habitude sous cette incarnation de mettre de la moutarde dans absolument tout ce qu’elle consommait. Oui, tout. ) Et tandis que le patron n’était même pas là, elle lança un commun « à plus tard ‘boss ! » Avant de se redresser, titubant très légèrement sur place avant de rattraper le grand imperméable noir qu’elle avait porté sous la pluie de neige avant d’arriver au bar. Elle laissa tout de même quelques pièces, dont elle ignorait qu’il s’agissait d’or et que c’était avec ça que le patron entretenait son commerce depuis des années, sur le comptoir, à côté de son verre retourné. Et une fois qu’elle fut parfaitement capable de tenir sur place elle disparut du bar. Traînant ses pieds mal-chaussés pour cette météo soudaine, elle portait de simples baskets blanches d’une marque éminemment connue pour avoir été la préférée d’une des incarnations du Docteur. Aussi rapidement qu’elle était apparue dans le cœur de Londres elle en disparue, traversant une allée séparant deux immeubles pour s’engouffrer derrière une benne à ordures qui par miracle possédait une porte verrouillée par un cercle étrange à l’arrière. Oh, c’était son TARDIS qui pour ne pas attirer l’attention avait décidé de devenir cette chose peu intéressante que tout le monde voit de loin mais ne s’en approche jamais.

Une fois à l’intérieur, elle essuya ses chaussures pleines de neige fondue sur un tapis, « Raah ! Il était neuf… »  Grogna-t-elle en passant sous l’étrange arche d’objets qu’elle avait collecté au fil de ses vies. D’une main, elle caressa la surface en argile d’un pot rond suspendu à une corde, dans lequel on voyait danser une petite flamme violette. Au dos de ce-même pot, était collée une étiquette indiquant « Étincelle Babulnéenne » d’une écriture manuscrite parfaite, on voyait un long nombre en dessous, sans savoir à quoi il pouvait correspondre. Mais le Corsaire savait, elle, puisqu’elle l’avait inscrit. Semblant sourire à la flamme pourpre, elle déambula lentement autour de ses nombreuses reliques extra-terrestres amassées et amoncelées autour du centre de la pièce à l’apparence étrange ; il n’y avait rien de ce que l’on aurait imaginé à l’entrée d’un TARDIS ; pas de grande console, pas de colonne vrombissante, par de leviers, pas de boutons… Tout ressemblait à l’inhabituelle cabane d’une vieille sorcière woodoo perdue dans les bois. Et le bois dont était fait les murs semblait indiquer la même chose, mais quiconque s’y serait connu en mécanique Gallifreyenne aurai su que le Circuit Caméléon avait tout autant effet à l’intérieur du vaisseau qu’il n’avait à l’extérieur, sur ce modèle de TARDIS tout du moins. D’un pas nonchalant mais tout à fait agréable, elle passait en revue ses nombreux trésors plus chers les uns que les autres. Certains devaient être vendus sous peu, d’autres n’avaient pas encore trouvés d’acheteurs assez courageux. Ses yeux connaissaient chaque nom, chaque prix et chaque classification pour chacune de ses reliques. Elle avait cette facilité à déterminer l’âge et la valeur d’une chose, d’un simple regard. C’était l’œil d’un véritable marchand, disait certains de ses congénères, sur Gallifrey. Elle avait d’ailleurs pendant un temps faillit se faire appeler Le Marchand. Mais le titre ne lui sied guère. Elle préférait nettement mieux d’être appelée Le Corsaire, elle y trouvait un accent plus fort. Un parfum de guerrier, quelque chose de « cool »

« Est-ce que je deviens une vieille bique nostalgique ? » s’interrogea-t-elle à voix haute, choquée par le temps qu’elle passait chaque fois à contempler ses affaires. « Dieux du ciel… Ressaisis-toi, bordel ! Il y a des choses à trouver sur ce monde-là ! » Se motiva-t-elle aussitôt. L’effet fut aussi efficace que celui d’une bonne grosse gifle de sa première incarnation. Celui qui avait des bras capables de tordre le cou d’un Dalek. Et ils n’ont pas de cou, c’est dire à quel point il était fort. Claquant des doigts, simultanément des deux mains, elle accouru vers la console, qui était dans une pièce plus loin, le décor changea radicalement, de cette vieille bicoque en bois on eut l’impression de voir une transition en vitesse accélérée, l’apparence autour de la console était des plus futuristes, une gigantesque colonne marquée de marques et d’autres dessins anciens laissaient supposer que le Corsaire avait dessiné dessus quand il était plus jeune ; ce qui justifiait peut-être l’interdiction qu’il avait eu de piloter un TARDIS avant un long moment. Mais lui seul le savait, et il n’avait pas grand monde à qui en parler, dans tous les cas. Voyageant le plus souvent seul, et ne gardant des compagnons que quelques temps, pour deux ou trois voyages. Elle n’avait pas vraiment l’habitude de faire de grands voyages comme d’autres de ses congénères de toute façon, elle avait au contraire, tendance à rester au même endroit pendant de très, très longs moments, n’actionnant son TARDIS que pour le faire changer d’époques. Jusqu’à ce qu’elle n’ait plus rien eu à piller, pardon, à récupérer poliment sur le monde qui serait d’une valeur suffisante pour elle. « Allons bonhomme arrête de geindre ! » Scandait-elle à son TARDIS qu’elle désignait du masculin alors qu’elle savait qu’il était du genre opposé. « Bouuuuuge ! » Grogna-t-elle en expulsant un grand souffle produit par le difficile effort que fut celui de soulever un levier que le vaisseau refusait de laisser partir. Il n’avait pas envie de décoller, visiblement. Mais Le Corsaire, comme à chaque fois, vainquit. Essuyant un panneau de la console avec un tissu, elle regardait la colonne comme s’il s’agissait d’un visage « Qu’est-ce qui t’arrive mon gros ? Tu vas bouder ? C’était qu’un petit voyage… » Ajouta-t-elle d’un dernier coup de chiffon. Se décalant dans la direction d’un des autres panneaux, celui qui comportait un gigantesque clavier de cercles, Le Corsaire entra une série de commandes tout en fixant un écran coulissant les yeux intéressés. Le Vaisseau avait refusé de voyager parce qu’il avait détecté à proximité de son point d’atterrissage un objet inconnu que la console qualifia « d’artéfact extra-humain » Intriguée, Le Corsaire calcula la position exacte de l’objet en question et entra les coordonnés immédiatement après, son TARDIS décidant cette fois-ci sans problème de voyager. Pour aller rejoindre ce bois enneigé éloigné de la grande ville et berçant à quelques kilomètres plusieurs grands pâturages plats. Dans un caractériel « vworp, vworp » le TARDIS se matérialisa dans la neige, adoptant la forme d’un vieux cabanon en bois, pas plus grand de deux mètres. Au bout de quelques minutes, Le Corsaire sortit du TARDIS. Elle avait pensée à changer de chaussures, pour porter des bottes de randonnées bien plus adaptées à ce climat horrible.
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MessageSujet: Re: La marche de l'oubliée - Le corsaire [Bois à proximité de Londres, 2013]   La marche de l'oubliée - Le corsaire [Bois à proximité de Londres, 2013] Icon_minitimeLun 9 Déc 2013 - 20:06

La neige avait continué de tomber dans le bois, la recouvrant d’un manteau de fraîcheur glaciale. Elle n’avait cessé de l’enlever, encore et encore. Jusqu’à ce que ce travail Sisyphe ne l’agace. C’est alors qu’elle se résigna et le laissa devenir plus gros. Sa destination était encore inconnue, son esprit s’était résigné à l’inévitable. Elle repensa encore une fois à la vie qu’elle avait laissée, à tous ces gens qui peut être s’inquiétaient plus elle. Et bien sûr, elle repensa à la vie qu’elle avait prise. Celle d’un agent qui, au fond du compte, ne faisait que son travail. Sa femme était veuve et les enfants avaient perdu leur père. Tout cela par sa faute. Mais en même temps, elle était contente de son geste. Contente car elle avait pu sauver son ami. Elle sourit sous le blizzard, seule, ou presque. En écartant les branches et à force de progresser, elle n’avait pas vu le temps passé, et la matinée était déjà bien entamée. Elle s’arrêta alors entre ce qui ressemblait à deux frênes enneigés. Elle s’y assit et colla sa tête contre le tronc de l’un d’eux, se laissant aller au repos. Ce repos ne dura pas, et un bruit vint perturber le silence du lieu. Une sorte de vrombissement sonore. D’où cela pouvait il provenir, elle n’en savait rien. Elle enleva machinalement la neige de sur ses épaules et se leva. Elle s’approcha doucement pour voir ce qu’il en était, et ne vit rien. Rien sauf une cabane en bois, en plein milieu de la forêt. Elle s’y approcha lentement, n’ayant pas perçu la bâtisse à son arrivée.

Elle s’arrêta un moment derrière un amoncellement de neige et attendit quelques instants. Emma aurait dû remarquer cette maisonnette, elle était forcément passée par cet endroit. Quoi que … Elle se remit en cause tout en interrogeant son ami. Ni l’un ni l’autre ne savait vraiment ce que cela signifiait. Peut être qu’elle s’était trompée après tout, et la jeune femme dû s’y résoudre. Elle se maudit intérieurement… Ce manque de discernement lui coutera la vie un jour. Alors elle se releva doucement et s’approcha, au moment même où la porte s’ouvrit. D’instinct, Emma se jeta dans la neige gelée. Elle retint un juron et regarda vers la cabane. Une femme de couleur se tenait devant, avec des bottes de randonné, ou quelque chose qui y ressemble. Cette femme semblait vraiment sûre d’elle, mais à la fois,  elle n’avait pas l’air de quelqu’un qui vit en forêt. Elle sentit l’alien qui remuait au fond d’elle, déversant un flot de sentiments qu’elle ne pu contrôler. La peur, la colère et la violence la surprirent soudain, la laissant incapable de réagir. Elle saisit de la neige dans la main et serra de toutes ses forces. Elle se recula quelque peu pour se placer dos à un arbre. La jeune femme n’était pas dans un état … acceptable. Plusieurs blessures étaient visibles sur ses bras, son torse et même son visage. Elle les sentait toutes à la fois. Quelque chose faisait peur au Symbiote, donc elle avait peur, c’était la logique de la chose. Or, à ce moment, ce n’était pas la chose qui devait arriver. Elle ferma les yeux et se concentra, tête collée contre le tronc d’arbre. Elle respira doucement, jusqu’à calmer son compagnon apeuré. Cela prit bien quelques bonnes minutes. C’est alors que toutes ses douleurs s’estompèrent. Elle retourna quelques pas devant, prête à communiquer avec l’individu, mais elle ne vit rien. L’intruse s’était déplacée, c’était l’explication la plus simple. Alors elle osa demander, d’une voix basse et apeurée :

-Il y a quelqu’un ?

Sa seule phrase la fit trembler de tout son long. A ce moment là, c’est elle qui avait peur…
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MessageSujet: Re: La marche de l'oubliée - Le corsaire [Bois à proximité de Londres, 2013]   La marche de l'oubliée - Le corsaire [Bois à proximité de Londres, 2013] Icon_minitimeMar 14 Jan 2014 - 11:57

Les bras lourds, elle regardait autour d’elle. Surgissant d’au travers d’une vieille cabane en bois qui avait presque l’air d’avoir vécue seule pendant des décennies dans cette neige qui semblait si étroite autour d’elle, et pourtant on avait l’étrange impression, si on cherchait à s’intéresser à la nature de cette vieille bicoque, qu’elle avait l’air d’être plantée dans la couverture neigeuse depuis très peu de temps. On aurait même eu l’impression, si on était très ouvert d’esprit, que la cabane venait d’atterrir sur la neige. Comme un vaisseau spatial l’aurait fait.  Mais qui aurait pu croire à ça ? Pas grand monde, dira-t-on. Et pourtant… La vieille cabane était bel et bien un vaisseau spatial ; un vaisseau duquel une jeune dame à la peau d’ébène venait de sortir, vêtu sobrement, le visage fraichement démaquillé en hâte si on en croyait les quelques traces restantes sur le coin de ses yeux. Yeux qui brillaient à la lumière du soleil comme s’ils étaient couverts par un quelconque dispositif. Les lentilles futuristes qui étaient sur les iris sombre de la dame étaient bleues, et si on avait été suffisamment proche d’elle, on aurait pu voir que, très distinctement, de minuscules portions de texte défilaient à toute vitesse.  Et si on avait été dans la peau du Corsaire, on aurait pu savoir que ce qu’elle lisait avait un but purement mercantile. En effet, une série d’indications lui apparaissaient en même temps que sa vision devenue cybernétique, grâce à ces mêmes lentilles, isolait un élément de son environnement. Le cerclant de rouge alors que le reste voyait ses couleurs réduites à de très pâles choses. Ce qu’elle voyait ? Une silhouette légèrement plus petite qu’elle, ce qu’elle lisait ?


    PROCESSING…
    » Human – (M/F ?)
    » 20yo (approx.)
    » Status : Medical Care needed.
    » Price : Unknown.


Le Corsaire cligna des yeux, les lentilles cessèrent de briller, révélant la couleur habituelle de ces yeux ; elle regardait dans la direction de cette jeune fille, cachée derrière un arbre, surement effrayée. La Timelady ne bougea pas et semblait évaluer la situation tandis qu’elle réfléchissait à voix basse. La main droite appuyée contre sa ceinture, ses doigts frôlaient un holster accroché à son pantalon, frôlant sa cuisse droite. On aurait presque cru qu’elle était agent de police. Mais un bref coup d’œil au contenu de ce même holster permettait de voir qu’il ne s’agissait pas d’une arme ordinaire, ça ressemblait à un de ces blasters des films de Science-Fiction. Le Corsaire regardait autour d’elle, intriguée parce qu’elle avait vu que la jeune fille était blessée, ce qui impliquait une potentielle menace autour d’elle. D’un coup de pied derrière elle, elle cogna contre la porte de la vieille cabane et qui étrangement ne sembla pas résonner comme quelque chose fait de bois ; à la place, la bâtisse se mit à vibrer pendant quatre courtes secondes. Puis, plus rien. À ceci près que le Corsaire n’avait plus la main à proximité de son holster et qu’elle croisa les bras.

« En effet, il y a quelqu’un. » Prononça-t-elle à forte voix. « Maintenant, si tu voulais bien te montrer, qu’on évite de jouer à cache-cache pendant si longtemps. Et m’expliquer ce qui t’es arrivé ; ça me ferait plaisir. » Le Corsaire roula des yeux à s’entendre parler comme une femme aux instincts maternelle, au fond d’elle-même, elle entendait ses incarnations masculines précédentes râler et se moquer d’elle. Elle ferma un court instant les yeux pour faire taire ses pensées stupides et, en même temps qu’elle attendait la jeune dame, regarda à son poignet un grand et large bracelet en cuir, duquel elle leva un cache révélant quelques commandes mécaniques d’un dispositif comme on aurait pu en trouver sur les manipulateurs de Vortex, même si ce n’en était pas un. Elle referma le cache et repassa sa manche par-dessus ce bracelet de cuir, une fois qu’elle eut finie de regarder un petit écran qui trônait au centre. « Veux-tu bien te montrer ? Je ne suis pas la méchante dans l’histoire, crois-moi. »
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MessageSujet: Re: La marche de l'oubliée - Le corsaire [Bois à proximité de Londres, 2013]   La marche de l'oubliée - Le corsaire [Bois à proximité de Londres, 2013] Icon_minitimeMar 14 Jan 2014 - 15:17

Maintenant c’était la femme qui l’appelait. Elle l’avait vu, elle ne pourrait pas se cacher plus longtemps. Emma murmura « Mais comment elle m’a vu ? » tout en ne sachant que faire. Elle l’incitait à se montrer, mais que devait-elle faire ? Obéir ou s’enfuir ? Elle se gratta nerveusement les ongles de ses doigts déjà en sang. Ce tic avait été développé dés son arrivée dans la foret, et quand elle était anxieuse, cela lui reprenait. Le symbiote n’était pas plus rassuré, se tortillant dans son être à la recherche d’une solution. C’est Emma qui la prit, elle tourna la tête de coté jusqu’à voir la femme. Une femme noire, habillée étrangement, qui venait de sortir de la cabane. Elle aperçu une arme accrochée à sa ceinture, un pistolet, comme celui de l’agent. « Et si cette femme était venue pour elle … » murmura t elle, dans la panique. Elle prit elle-même son arme avec ses deux mains tremblantes et la posa contre son front, tout en fermant les yeux. Elle se forçait à respirer lentement, alors qu’une envie de vomir la submergea. Le stress était la principale cause de cela, mais sans jamais que cela n’arrive à thermes. Une fois qu’elle fut relativement calmée, elle rouvrit les yeux. Alors, elle se leva, contre l’arbre, en utilisant que ses jambes. Elle faisait à ce moment penser à une héroïne de films de science-fiction, avec le courage en moins. Un courage que ces mêmes héroïnes n’auraient sans doute pas dans la vie réelle. Elle s’éclaircit la voix, avant de parler. Elle essayait de prendre le ton le plus sur qu’elle puisse, pour montrer à son interlocutrice qu’elle ne se laisserait pas faire.

« Vous êtes qui et vous voulez quoi ? »

Son cœur battait la chamade et lui donnait l’impression d’être une bombe à retardement. Il allait littéralement lui exploser la cage thoracique. Elle laissa tomber ses bras et plaça l’arme contre son ventre. Elle tenta de parler à son ami, pour qu’il l’aide à les sortir de cette situation, comme il l’avait fait avec l’agent. Leur vie contait plus que toutes les autres après tout, ils étaient uniques. Il ne répondit que par des gloussements à l’intérieur de sa tête. Il savait que quelque chose n’allait pas, il le sentait. La jeune femme observa un moment l’endroit où elle était, essayant de trouver des portes de sorties, ou d’autres passages qui lui permettraient de fuir en cas de problème. Mais la neige était bien trop haute, elle ne pourrait faire deux mètres sans se faire abattre. Ou alors, elle devait gagner le plus de temps possible, pour tenter de trouver une fin favorable à cette histoire. Elle chercha à retrouver sa force, pour mieux percevoir la situation, elle chercha à retrouver, sa haine et sa colère. Alors, elle se rappela, tout ce qu’elle avait enduré, sa vie d’avant. Les moqueries incessantes et les rejets. Elle se rappela ses longues heures à marché dans le froid, sans but. Et petit à petit, son pouls se stabilisa, ses pensées devinrent plus claire. Le symbiote en elle avait redémarré, telle une machine qui n’avait fonctionné depuis quelques années. Elle avait encore peur, mais Emma avait oubliée la sensation. Elle l’avait enfouit en elle. Alors elle rangea l’arme à sa ceinture et prit une grande inspiration. Sortant de derrière son arme, son regard vint percer la femme en face. Tout ce qu’elle trouva intéressant, Emma le nota, en sommes, pas grand-chose. Son envie de vomir la reprit soudain, mais elle ne bougea pas, préférant affronter l’inconnue. La jeune femme était dés à présent comme une mère avec son enfant. Et même si elle se servait de sa colère, elle était au fond une femme profondément meurtrie. Elle prononça très clairement tous les mots qu’elle avait à dire, articulant du mieux qu’elle puisse.

« Qu’est ce que vous me voulez ? »
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