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 Journal d'une rencontre

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AuteurMessage
Elizabeth Hastings
Elizabeth Hastings

Depuis que je t'ai rencontré, chaque nuit je rêve d'étoiles.



Traces de mon passage : 30
Mon arrivée : 04/06/2015

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MessageSujet: Journal d'une rencontre   Journal d'une rencontre Icon_minitimeSam 6 Juin 2015 - 19:24



Journal d'une rencontre

« Comment le sauveur de mondes a changé ma vie »


On pourrait l’appeler « Journal d’une folle à lier ». Si si ! Je vous jure ! Vous verrez si vous ne songerez pas à m’interner après avoir lu ces quelques pages. Parce que ce que je m’apprête à vous raconter n’a rien d’ordinaire. En fait, ça n’a même rien d’humain. Sceptiques ? Vous allez comprendre.

Alors, par où commencer ? Par le commencement, j’imagine. Ça sera bien plus simple comme ça. Même si cette histoire n’a rien de simple.


C’était un soir de novembre 2008. J’étais à Londres depuis un peu plus d’un an, et j’étudiais la médecine, rêvant un jour d’intégrer le Royal Hope Hospital. Nous étions le 26, ou le 27, je ne me souviens plus très bien. En tous cas, c’était en pleine semaine. Je m’en souviens parce que ma patronne m’avais dit que je ne travaillais pas ce soir-là. J’en avais profité pour rester un peu plus longtemps à la bibliothèque de l’Université, et il faisait nuit depuis longtemps lorsque je suis sortie à sa fermeture. J’étais loin de chez moi, mais l’air de la nuit était agréable, pas trop froid pour une fois, et j’ai donc décidé de rentrer à pied.

Ayant besoin de calme, j’évitai volontairement les rues bondées pour finir par longer les bords de la Tamise presque déserts. C’est à peu près à ce moment-là que ma mère s’est décidée à m’appeler si je me souviens bien. Elle n’a jamais été particulièrement protectrice, mais elle était seule depuis que j’avais quitté la maison pour vivre à Londres. Et sans que je ne comprenne vraiment pourquoi, elle était inquiète ce soir-là, bien plus que d’habitude. Peut-être l’approche de décembre et des fêtes de noël.

Quoiqu’il en soit, je me souviens qu’elle n’était pas tranquille :

« Tu es sûre que tout vas bien ? »
« Qu’est-ce que u veux dire ? »
« Je ne sais pas, il ne s’est rien passé d’anormal ces derniers mois ? »
« Qu’est-ce que tu entends par là ? »
« Et bien… »
« Maman, si tu tournes autour du pot, on ne vas jamais s’en sortir. »
« C’est juste que… Avec tout ce qu’il s’est passé à Londres ces trois dernières années. Je ne sais pas. Je ne suis pas tranquille. »
« Encore ces histoires d’aliens ? Tu te rends compte de ce que tu racontes ? Ce ne sont que des histoires pour effrayer les enfants. Au pire des canulars. Regarde, ça fait plus d’un an que je suis à Londres, et il ne m’est encore rien arrivée. »
« Puisque tu le dis. »
« Ecoute maman, quoiqu’il arrive, je rentre à la maison pour Noël. Alors tu n’as pas à t’en faire. Je dois te laisser, mais je te rappelle très vite. Je t’aime. »
« Moi aussi je t’aime. Je suis fière de toi, et je suis sûre que ton père l’aurais été lui aussi. »
« Je sais… Bonne nuit maman. »

J’avais le regard fixé sur mon téléphone pour le raccroché, en profitant pour jeter un coup d’œil à l’heure. 8.45 pm. Il était temps que je rentre. Le temps que je lève le regard pour continuer mon chemin, un homme me dépassa en courant. Je me souviens m’être demandé pourquoi il avait l’air si pressé, de façon tout à fait anecdotique. Puis, comme s’il m’avait entendu, il s’arrêta, sembla chercher quelque chose du regard un bref instant, avant de se retourner vers moi. J’eus tout le temps de le détailler alors qu’il approchait. Il avait une tenue plutôt repérable, même si les hommes en costumes, ce n’était pas ce qu’il manquait dans la City. Un costume marron rayé, une cravate bleu marine et un vieux trench coat, marron également. Plus étrange, c’était les converses rouges qu’il portait aux pieds. Ainsi que ses cheveux bruns en bataille, et son sourire étonnement enjoué. Il s’arrêta face à moi et se pencha pour me poser la question la plus bizarre que j’ai entendue.

« Bonsoir ! Hum, pouvez-vous me dire quel jour on est ? »
Je le fixai, interloquée. Mais il avait l’air d’être très séreux, et attendait visiblement une réponse.
« Euh, le 26 novembre. »
Je le vis acquiescer en faisant la moue, avant de reprendre en fronçant les sourcils.
« Et, quelle année je vous prie ? »




Je me souviens m’être demandée s’il n’avait pas bu pour ne même plus savoir quelle année il était. Mais comme j’étais du genre à rendre service, et bien trop surprise pour réagir, je ne pus que lui donner la réponse qu’il attendait, sans lui poser plus de questions.

« Nous sommes en 2008. Mais… »
« Molto bene ! » s’écria-t-il en se redressant soudainement, me faisant sursauter au passage.

Il prit tout juste la peine de me remercier d’un hochement de tête, son sourire retrouvé, avant de disparaître comme il était apparu. En courant. A ce moment-même, une femme aux cheveux roux passa à côté de moi, l’air passablement agacée.

« Docteur ! Attendez-moi ! Où allons-nous ? »

Et elle disparut à son tour. Intriquée par cette scène peu banale, je repris mon chemin, avec tout de même une étrange question en tête. Docteur qui ?

Après cette rencontre singulière, je n’avais désormais qu’une envie, rentrer chez moi au plus vite. Je décidai donc de couper par les quais, où l’humidité et le vent me poussèrent à m’emmitoufler un peu plus dans mon manteau et à accélérer le pas. Et là… Je dois avouer avoir du mal moi-même à comprendre ce qu’il s’est passé exactement. J’ai dû peut-être m’approcher inconsciemment un peu près du bord. Assez pour que je me retrouve soudainement face à face avec une silhouette qui semblait allongée sur le quai, quelques mètres plus loin.

Entourée d’une flaque d’eau et dégoulinante, je cru tout d’abord qu’il s’agissait de quelqu’un qui était tombé à l’eau. Mais force était de constater en m’approchant un peu plus, que cette silhouette n’avait rien d’humain. J’eus à peine le temps de détailler sa peau bleuâtre recouverte d’écailles, son visage presque animal, et son corps se terminant par une sorte d’étrange nageoire, me demandant avec frayeur si je faisais réellement face à une sirène, que la créature se jeta sur moi pour m’emporter au fond de la Tamise.

Le reste est assez flou. Combien de temps j’étais restée là ? Des heures, des jours ? Et où était exactement ce « là » ? C’était une sensation des plus étranges. Comme si j’étais endormie, tout en étant consciente. Je n’avais aucune sensation me venant du lieu où je me trouvais, si bien que je suis encore incapable de dire à quoi ressemblait l’endroit dans lequel ces créatures me retenaient.

Je ne voyais rien, et pourtant je voyais tout. C’était comme…si les informations venaient d’elles-mêmes dans mon cerveau. Ces créatures voulaient que je sache qui elles étaient. Je n’ai jamais su leur nom, mais j’avais l’impression de tout savoir sur elles. Elles étaient ici pour…faire de l’élevage, en quelque sorte. Créatures aquatiques télépathes, elles élevaient leurs congénères à partir d’espèces autochtones des planètes sur lesquelles elles s’installaient. Elles sélectionnaient des individus aux capacités cognitives assez développées pour être converties, et les plaçaient dans des bulles remplies d’un liquide amniotique nourrissant l’ « embryon », le faisant évoluer en commençant par l’esprit pour finir par développer son corps.

Le plus alarmant, c’était que sachant tout ça, je ne me sentais pas effrayée. Comme si en recevant leur don de télépathie, mon esprit devenait l’un des leurs. Une conversion parfaite. Jusqu’à ce que cet homme intervienne.

Ce fut plutôt violent. C’était comme d’être brusquement arraché au confort et à la sécurité du ventre de sa mère, pour affronter la dure réalité du monde. Pourtant, une fraction de seconde avant de reprendre conscience de ce qui m’entourait, une vision, aussi courte qu’un battement de cœur, ou aussi longue que la vie d’une étoile, je ne saurais le dire, s’imposa clairement dans mon esprit. Et je vis l’univers. Des étoiles et des planètes, des formes de vies diverses et variées, dont je n’aurais jamais soupçonné l’existence. Je vis des mondes brulés, des mondes sauvés. Le feu et la glace, la haine et l’amour. Mais surtout la solitude d’un voyage plus long qu’une dizaine de vies d’hommes. Et le poids d’un univers sur les épaules d’un seul homme.

J’ouvris alors les yeux pour me retrouver entourée d’eau. La première chose que je parvins à distinguer dans le trouble et l’obscurité, ce fut cette grande bulle remplie d’un fluide violet, dont on venait de m’extirper. Puis me rendis compte que j’étais au fond de la Tamise, entourée d’aliens qui m’avaient enlevés. Et qu’un homme me tenait pas le poignet et m’entraînait à la surface. Non, pas un homme. Cet homme. Ce fameux Docteur dont je ne connaissais toujours pas le nom.

Arrivée à la surface, je pris une grande goulée d’air, et me mis à tousser à m’en arracher les poumons. J’avais l’impression de retenir mon souffle depuis des années. De respirer pour la première fois de ma vie.

« Nagez ! Ne vous arrêtez pas ! »

Je n’avais pas le temps de reprendre mes esprits, que l’homme me pressait à rejoindre la berge. Il fit quelques longueurs avec moi, me soutenant pendant que je me débattais, paniquée, avant de me lâcher pour se retourner. Dès lors, je le perdis de vue. J’avais de l’eau dans les yeux, et cette désagréable impression que j’allais me noyer, lorsque je fus prise en charge par les secours. Trempée, frigorifiée, je les sentais s’agiter autour de moi sans les voir. Je ne saurais dire si j’étais vraiment en état de choc, ou si je tentais juste d’appréhender ce qu’il venait vraiment de se passer. En tout cas, une chose était sûre : aucune explication rationnelle ne pourrait me satisfaire. Cette fois, il était clair que ça n’avait rien à voir avec un quelconque canular. Tout était vrai.

Je m’emmitouflais un peu plus dans la couverture que l’on m’avait fournie pour tenter de me réconforter, lorsque je sentis quelqu’un s’asseoir à côté de moi. Je n’y accordai pas d’importance, jusqu’à ce qu’une voix presque familière se fit entendre.

« Comment vous sentez-vous ? »
Surprise, je tournai la tête vers mon interlocuteur pour me retrouver face à la femme rousse que j’avais croisé un peu plus tôt dans la soirée.
« Je… J’ai du mal à mettre des mots sur ce qu’il vient de se passer. »
« C’est normal. J’ai eu du mal moi aussi la première fois que ça m’est arrivé. »




Je lui servi un regard des plus étonnés. Qu’entendait-elle par-là ? Etait-il possible que ce genre de choses arrive de façon régulière ? Je repensais à la conversation que j’avais eu avec ma mère avant cette rencontre. Et si elle avait raison, après tout ?

« C’est le prix à payer lorsqu’on voyage avec lui. Mais ça en vaut le coût. »
« Cet homme… Qui est-il ? Vous l’avez appelé Docteur. Mais quel Docteur ? Docteur qui ? »
Je la vis secouer doucement la tête.
« C’est juste le Docteur. Le Docteur, dans son TARDIS. »

Je tournai le regard vers la Tamise, là où je l’avais perdu de vue, sans plus rien y apercevoir. Les mots de cette femme étaient tout ce qu’il y avait de plus étrange. Je ne parvenais pas vraiment à en saisir le sens.

« C’est quoi un T… »

En tournant la tête, je m’étais aperçue qu’elle avait disparu. Encore. Je jetai des coups d’œil autour de moi, mais je ne parvins pas à la distinguer. Ni elle, ni ce mystérieux Docteur. Rien que les pompiers et la police qui s’affairaient autour de moi. J’eus alors un horrible doute. Comme une intuition. Et si… ? Je me levai brusquement. Je devais en avoir le cœur net.

Je me mis alors à courir, retournant sur les quais, prenant à peine compte de ce qu’un pompier m’interpellait.« Mademoiselle ! Nous devons vous conduire à l’hôpital ! Vous faites peut-être une hypothermie ! » Je savais tout ça, mais je ne pouvais pas laisser filer ma chance. Pas après tout ce que j’avais vu. Il s’agissait d’un infime détail, mais c’était mon seul espoir.

Je courais aussi vite que je pouvais dans les rues de la capitale, m’accrochant à cette vision. Lorsqu’enfin il me semblait atteindre mon but, je ralentis jusqu’à m’arrêter. J’avais raison. Devant moi se trouvaient le Docteur et sa compagne. Et une boîte bleue. La rousse y entrait déjà, mais le Docteur, m’apercevant, s’interrompit. Il me sourit, me salua d’un doight porté sur sa tempe, avant de disparaître à la suite de sa compagne.




[iIl se passa alors la chose la plus dingue qu’il m’a été donné de voir, même après tout ce qu’il venait de se passer. L’ampoule au sommet de la cabine de police s’alluma tandis qu’un son grinçant et presque plaintif se faisait entendre. Un vent puissant se leva, m’arrachant des larmes, et l’image de la boîte bleue sembla s’estomper jusqu’à disparaître.

C’était bien le Docteur. Le Docteur dans son TARDIS.
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